Le 22 février, c'était la Journée du chat au pays du Soleil levant.
Cette date n'a pas été choisie par hasard: le miaulement est transcrit en japonais comme "niao-niao" et la syllabe "ni" rappelle la prononciation du chiffre "deux". D'où le choix du 22.02.
Pour autant, cette date joyeuse s'inscrit dans un contexte tout à fait sérieux. Elle rappelle la validité des droits des animaux domestiques, que les Japonais apprennent dès leur enfance.
Il existe dans le pays beaucoup d'abris bénévoles pour les animaux, où chacun peut gratuitement adopter un chat ou un chien. S'il y a bien sûr des animaux à adopter, très peu sont abandonnés. Ce qui n'est pas étonnant: la fidélité a toujours été l'une des valeurs traditionnelles du pays.
Par ailleurs, une personne qui loue un appartement peut se heurter à un choix difficile — entre une habitation confortable ou un animal domestique. Le fait est qu'il est interdit d'avoir un animal domestique dans un appartement en location sans consentement (obligatoire) écrit du propriétaire. L'achat d'un animal domestique est donc un acte sérieux.
Parfois, cette responsabilité est enseignée au Japon de manière assez étrange, voire cruelle. Dans de nombreuses écoles on achète aux élèves un porcelet vivant, les enfants prennent soin de lui et quelques années après, quand ce dernier transforme en grand animal, on propose aux élèves de décider de son sort: soit le chouchou de la classe sera envoyé à l'abattoir, soit il reste à l'école. La morale de ce choix est la suivante: l'enfant doit comprendre que tout animal domestique n'est pas un jouet ni un divertissement. Dans la majorité des cas, les enfants votent pour garder leur cochon.
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